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    (Photo : Carlos Litulo / AFP)

    par  RFI

    Article publié le 24/08/2009 Dernière mise à jour le 25/08/2009 à 10:40 TU

    La deuxième phase des pourparlers malgaches commence ce mardi 25 août à Maputo.

    Réunis à nouveau dans la capitale mozambicaine, à partir de ce mardi, les leaders malgaches - Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Albert Zafy et Didier Ratsiraka - vont maintenant négocier la distribution des postes, dont la désignation du président de la transition, la nomination d'un Premier ministre et la mise en place d'un gouvernement de transition jusqu'aux élections de 2010. Un dossier assez délicat mais néanmoins indispensable au processus de règlement d'une crise politique qui dure depuis bientôt huit mois. En prévision de cette nouvelle ronde de négociations, les médiateurs se sont rendus le week-end dernier à Antananarivo, où 69 organisations de la société civile et des partis politiques malgaches ont signé, samedi soir, leur adhésion à la charte de transition issue de l'accord du 9 août dernier à Maputo, accord signé par les quatre principaux leaders politiques de la Grande île, sous une médiation internationale conduite par l'ancien président mozambicain Joaquim Chissano.

    La médiation internationale a pu constater ce week-end à Madagascar « l'unanimité autour de l'accord politique » conclu au début du mois dans la capitale mozambicaine. En effet, l'ensemble des organisations de la société civile et des partis politiques malgaches ont signé : elles adhèrent à cette charte qui doit mener la Grande île vers des élections d'ici fin 2010. Les rivaux malgaches doivent maintenant discuter de la distribution des postes entre les quatre principales mouvances politiques dirigées, respectivement, par l'actuel homme fort de la Grande île, Andry Rajoelina, 35 ans, par le président destitué Marc Ravalomanana, 59 ans, et par les deux anciens chefs d'Etat Albert Zafy, 82 ans, et Didier Ratsiraka, 73 ans.

    Au terme de la première ronde de négociations, dite Maputo I et qualifiée de « rencontre historique », les quatre dirigeants avaient conclu un accord prévoyant la mise en place d'un gouvernement de transition qui doit organiser, dans les quinze mois, des élections présidentielle et législatives. Les quatre acteurs de la crise malgache vont donc discuter les 25 et 26 août de la distribution des postes dans les institutions de transition et tout particulièrement la composition du futur gouvernement d'Antananarivo qui comprendra un Premier ministre et trois vice-Premiers ministres, ainsi que 28 ministres. « A Maputo II, il s'agit de répartir les postes entre les quatre mouvements politiques », a déclaré le principal médiateur, Joaquim Chissano.

    Malgré la signature de l'accord du 9 août sur la charte de transition, les négociations ont achoppé sur l'attribution des postes au sein des nouvelles institutions. Selon les termes de l'accord, les membres du futur cabinet ne pourront pas se présenter aux futures élections, à l'exception du président de la Haute autorité de transition (HAT) Andry Rajoelina. De son côté, Mark Ravalomanana, évincé par Rajoelina en mars dernier, a renoncé à participer à la transition. Ayant obtenu l'annulation d'une condamnation à quatre ans de prison pour l'achat controversé d'un avion présidentiel qui a déclenché la crise, il s'est engagé à ne rentrer au pays que quand les conditions politiques et sécuritaires le permettront.

    Malgré les difficultés à vaincre, les médiateurs abordent avec confiance la suite des négociations à Maputo. Edem Kodjo, le représentant de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour la crise malgache, a souligné que les séances de négociations seront « très dures ». Il a ajouté, à ce sujet : « lorsqu'il s'agit de questions de répartition, que ce soit d'un héritage ou que ce soit d'un bien quelconque, cela devient extrêmement difficile et périlleux, mais nous avons bon espoir ». Edem Kodjo a également considéré que « Maputo I a été une divine surprise et nous espérons qu'à Maputo II nous conclurons d'une façon positive et que nous remettrons ainsi Madagascar sur les rails ». 

     


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  • 19 août 2009 par Bonaventure sur COURRIER MADA

    Les déclarations de Monja Roindefo, Blanche Richard, la ministre de la Justice, clarifient le jeu politique des membres du gouvernement. Il n’y a plus de solidarité au sein de la HAT et le Président Andry Rajoelina doit en tirer les conséquences.

    Comment l’opinion tananarivienne peut-elle admettre que le Président de la HAT soit ainsi infantilisé par son propre Premier ministre et son entourage en lui demandant de réviser certaines clauses de la Charte ou bien en lui réclamant le report de Maputo II, en attendant les résultats de la Conférence Nationale pour être en conformité avec les Aspirations populaires ?

    Faut-il rappeler de nouveau, le parcours de combattant de Andry Rajoelina depuis 2007 qui a conquis sans l’appui des personnalités qui vocifèrent au sein de cette force de changement dont la moyenne d’âge est de 62 ans et qui revendiquent avec des élus indépendants, 70% des sièges dans la future structure de Transition. Qui ne sait pas que tout ce beau monde a soutenu Marc Ravalomanana en 2002 ? et après, a mis toutes leurs forces pour abattre le régime Ratsiraka, le ’’Haza Lambo’’, ce sont eux. Les archives le prouvent et maintenant ils em- ploient maintenant les mêmes méthodes pour se maintenir auprès de Andry Rajoelina, car leur avenir politique est menacé.

    C’est Antananarivo qui fait et défait les régimes. Maintenant que Ravalomanana est tombé, ils veulent tous récolter les dividendes, ah ! Si Herizo Razafimahaleo était encore vivant, il aurait mis déjà le holà devant cette cohorte d’opportunistes dont l’inconstance partisane décrédibilise Andry Rajoelina, regrettent certains.

    Andry Rajoelina a beaucoup perdu de l’estime d’une grande partie de ses électeurs de 2007 ; tous ces groupes qui se sont démenés et l’ont soutenu financièrement pour qu’il soit Maire et Chef d’un mouvement réformateur ; le voilà empêtré avec toute une équipe rapine qui ne pense qu’à leurs intérêts personnels et à ruiner le pays. Ce qui est quand même encourageant et déconcertant à la fois pour l’opinion, ce sont les victimes des exactions de 2002 qui ont pardonné leur geôlier Ravalomanana. Mais les complices d’antan de ce dernier reconverti au sein de la HAT ne l’entendent pas de cette oreille et veulent entraîner le Président Rajoelina et Ny Hasina Andriamanjato, un autre modéré, dans leur extrémisme. Personne ne peut revendiquer, représenter les aspirations populaires sans une élection démocratique. Le choix du peuple est sacré. C’est pour cette raison que le Président Rajoelina, en toute connaissance de cause, s’est engagé à œuvrer dans ce fameux processus du retour au nouvel ordre constitutionnel.

    On ne peut que l’encourager dans cette voie. Il y avait donc d’autres moyens de régler le problème intelligemment d’ailleurs et c’est pour cela que la majorité silencieuse fait appel aux jeunes, aux intellectuels, aux "avara-pianarana" pour enrichir le débat sur la société en accordant une importance à ce fameux dialogue inclusif et consensuel.

    Quand Mme Blanche Richard insiste sur la tenue de la Conférence nationale, les chercheurs et universitaires qui ont analysé l’évolution de la démocratie Africaine depuis l’effondrement du mur de Berlin rient sous cape. Les conférences nationales ont été un échec et ont entraîné beaucoup de pays dans des tensions politiques et des guerres civiles. L’échec de la conférence nationale de 1992 à Madagascar en est un exemple flagrant et malgré cela on veut revenir 20 ans en arrière.

    C’est ce manque manifeste de maturité et de culture politique qui minent le débat politique en galvaudant des slogans populistes sans que l’on ne maîtrise ni la notion, ni la signification et sans qu’il n’y ait ni de fond idéologique, ni de concepts et arguments qui cadrent avec la réalité mondiale. Encore moins d’ébauche d’un projet de société en réponse aux critiques sur la gabegie dans la gestion des affaires publiques.

    Les Technocrates et Opérateurs économiques maintenant en sont réduits au rang d’observateurs face à cette dialectique ou le paraître, le nombrilisme, le nationalisme de certains partis et associations. On a donné l’impression en 2009 de revivre les années 1960 - 1970 où la question de la souveraineté nationale, la libération du joug néo-colonial et l’accession à l’indépendance économique ont été le fonds de commerce de certains et qui veulent que les Malgaches reviennent à ce contexte de guerre froide. Cela s’appelle le retour du communisme primaire.

    La Chine et les Pays du Dragon sont souvent cités d’exemple en matière de réussite du développement, on ne peut les imiter car l’environnement international n’est plus le même, La haute technologie se propage très vite dans le mon- de, le contexte de 1980 favorisait encore la théorie de Liszt sur le protectionnisme pour ces pays.

    Malheureusement, le chantre de cette nouvelle propagande est le parti de Monja Roindefo, le Monima, Otrikafo et des groupuscules inconnus ainsi que des stations radios qui ne militent pas du tout à l’apaisement social et à la reprise économique.

    La population d’Antananarivo rime d’une seule voix "il faut sauver le Soldat Andry Rajoelina", en se débarrassant de ce joug qui l’oppresse, en lui accordant la foi pour Maputo II.

    Enfin le fait d’avoir mis un nouveau PDS dynamique à la tête de la Commune Urbaine pour relancer la Machine, n’a fait que renforcer de nouveau la popularité du Président Andry Rajoelina, car elle renoue à la tradition.

    http://www.courriermada.com/spip.php?article896


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  • Mardi, 14 Juillet 2009 00:30     RHL 

     
    Grand fut l'étonnement des téléspectateurs en ayant vu et entendu, sur Tvm vendredi soir, un des manifestants du « Gasy tia tanindrazana », devant le siège de l'Union européenne (Ue) à Bruxelles, déclarant qu'il reste « très en colère contre le régime transitoire eu égard au fait que les Malgaches sont devenus comme des enfants palestiniens, menacés en permanence par des armes à feu ».


    Mais où cet énergumène a vu « des enfants malgaches coincés en permanence par des armes à Madagascar » ? Normal si ces individus égarés déraillent comme tel, étant littéralement coupés des réalités vécues par leurs co - citoyens au pays.


    Par ailleurs, ils n'étaient qu'une poignée de main (une dizaine tout simplement) à s'agiter comme des drogués devant ce siège de l'Ue. Normal également, eu égard au fait qu'il fallait payer les dépenses de déplacement, de Paris à Bruxelles (en aller et retour), alors que la majorité des membres du Gtt, il faut le marteler, restent des sans emplois, pour ne pas dire les véritables chômeurs, en France. Quoi qu'il en soit, n'ayant pas pu « cacher » ses vulgarités, ces membres du Gtt n'ont pas pu s'empêcher de proférer des propos orduriers à l'encontre des membres de la délégation malgache. Preuve que, outre cette « faiblesse financière » qui les frappe, ces sinistres personnages ont dévoilé à quel point ils ne sont guère loin des... ordures.
    Les malheureux !

     

    La Vérité

    http://www.laverite.mg/index.php?option=com_content&view=article&id=8304:gtt-a-bruxelles-les-malheureux-&catid=34:actualites-madagascar&Itemid=53


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    A PROPOS DE L'ENTRETIEN DE Andry RAJOELINA DANS LE JOURNAL FRANÇAIS « LA CROIX ».

     

    Après la réunion de la Commission des Affaires Étrangères de l'Assemblée Nationale  française sur Madagscar, notre pays est à nouveau sur le devant de la scène grâce à cet entretien dans le journal « La Croix », quotidien français très prisé parmi les intellectuels et décideurs français pour son indépendance et la rigueur de ces articles.

     

    Plusieurs points frappent le lecteur. D'abord, la courtoisie et l'absence de toute invective ou propos violents de la part du Président de la HAT. Il confirme son image d'homme politique serein, lucide et posé. Pas de phrases à l'emporte pièce comme celles qui nous reviennent de Pretoria. On est loin de l'atmosphère « règlement de comptes » ou « pressions en tout genre ».

     

    Ensuite, un fait patent, Marc Ravalomanana a démissionné, la Haute Cour Constitutionnelle a donné son avis et le Peuple a été présent pendant des jours et des semaines. On est loin du coup d'Etat pensé dans le secret, permettant au lever du jour à des blindés d'entourer la Présidence, pour arrêter et transférer dans une prison, au secret, le Président déchu. On l'oublie un peu trop vite, lors de la remise du pouvoir aux militaires, le représentant de l'ONU était présent !!! Et on parle encore de coup d'Etat ...

     

    Les perspectives politiques dessinées par le président de la HAT sont identiques à celles réclamées par la communauté internationale, au passage, bien silencieuse sur les agissements de Marc Ravalomanana, pendant des années. Que veut Andry Rajoelina ?

    -         une Constitution cohérente et rigoureuse conforme à la culture malagasy et s'inscrivant dans le droit fil de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme reconnue par l'ONU ;

    -          ensuite des élections, mais des élections libres, pluralistes et sincères.

    Ne sont-ce pas les revendications maintes fois répétées par l'homme de la rue comme par les observateurs nationaux et étrangers ?

     

    Ensuite, Andry Rajoelina a raison d'insister sur les difficultés que représente l'organisation d'élections transparentes, gages de la paix et de l'unité retrouvés. Il faut constituer et vérifier les listes électorales car en matière de bourrage d'urnes certains chez nous sont passés experts ; ils faut que les électeurs et les électrices puissent être identifiés ce qui suppose qu'ils soient titulaires d'une carte d'identité. Or, quittez Fianarantsoa, circulez simplement le long de la RN 7 et vous serez malheureusement frappés par le taux d'analphabètes et de non inscrits sur des registres d'état-civil. C'est par centaines que certains de nos compatriotes n'ont aucune existence légale et ce, 48 ans après retrouvé notre souveraineté ! Merci les anciens !

    C'est aussi cela la réalité malgache que nous a laissée Marc Ravalomanana malgré les projets et autres injections de fonds de bailleurs internationaux.

     

    Andry Rajoelina a mille fois raisons de se méfier d'élections organisées à la va vite. Regardons ce qui se passe en Côte d'Ivoire malgré une armada militaire et administrative payée par la communauté internationale. Il a fallu attendre plus de 3 ans après l'accord de Ouaga, entre les protagonistes, pour fixer la date de l'élection présidentielle faute de ne pouvoir établir des listes électorales sincères et contrôlables. Plus de 500 000 jugements supplétifs ont été nécessaires pour attribuer une carte d'identité, fondement d'un scrutin réellement démocratique et transparent. Donc, oui, il faut incontestablement des élections  mais des vraies ! Nous en avons assez des simulacres et autres mascarades. Les exemples récents de la Mauritanie et de la Guinée doivent nous ouvrir les yeux et, maintenant regardons aussi du côté de Libreville avec l'après Bongo.  .....

     

    Sur la situation économique, l'analyse de Rajoelina est incontestable et même reconnu par les instances internationales. C'est d'ailleurs pour cela qu'on peut se demande si ces dernières préfèrent un prébendier sorti d'élections opaques à un honnête démocrate porté par un peuple qui n'en peut plus.

     

    Enfin, sur l'âge que n'entendons pas ici et là ! On oublie que la durée de vie moyenne d'un homme chez nous n'atteint pas 65 ans ! Et quel âge avait Omar Bongo le président du Gabon qui vient de mourir ? 31 ans, ancien postier et ancien membre de services secrets français. Messieurs de la communauté internationale relisez notre histoire ! Ce n'est pas l'âge qui fait problème, c'est le comportement qui nous interpelle. Regardons chez nous les résultats de la gestion publique de bon nombre de têtes bien pleines, formées la plupart du temps à l'Etranger. Elles ne sont restées que pleines car quant à être bien faites , c'est bien là le problème et la cause de tous nos maux !

     

     


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    Publié le 03/06/2009 à 14:01 Reuters

    Marc Ravalomanana condamné à quatre ans de prison à Madagascar

    L'ancien président malgache Marc Ravalomanana a été condamné par contumace à quatre ans de prison et 70 millions de dollars d'amende par un tribunal d'Antananarivo, annonce la ministre de la Justice Christine Razanamahasoa.

    Ravalomanana, qui s'est exilé en Afrique du Sud après son renversement en mars dernier, était poursuivi pour abus de pouvoir, à propos de l'achat d'un jet de 60 millions de dollars pour ses déplacements.

    Le tribunal a condamné Haja Razafinjatovo, ancien ministre des Finances et du Bugdet, à la même peine que Ravalomanana pour son rôle dans l'achat du jet.

    "Ravalomanana a mélangé les intérêts publics et ses intérêts personnels", a déclaré à la presse la ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa.

    Fin mai, le nouveau président, Andry Rajoelina, s'est opposé au retour de Ravalomanana, au risque de compromettre le processus de réconciliation entre les partis de l'île.

    Marc Ravalomanana a été contraint de démissionner de la présidence à la suite de violentes manifestations pro-Rajoelina à Antananarivo et de la défection des forces armées.

    Rajoelina, qui contestait notamment un projet de location de terres agricoles malgaches par le groupe sud-coréen Daewoo, a mis en place une autorité transitoire et a promis une élection présidentielle d'ici fin 2010.

    Depuis l'arrivée au pouvoir de Rajoelina, Madagascar a été mis en quarantaine politique par l'Union africaine et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui dénoncent un coup d'Etat contre le président élu.

    Des partisans de Ravalomanana ont estimé que sa condamnation risquait de compromettre les négociations en vue de résoudre la crise politique.

    Des discussions sous l'égide des Nations unies ont buté sur l'incapacité des partis politiques malgaches à se mettre d'accord sur un gouvernement d'union chargé d'administrer le pays dans l'attente du scrutin promis par Rajoelina.

    La Norvège, les Etats-Unis et le Fonds monétaire international (FMI) ont suspendu leur aide non urgente au pays.

    Version française Guy Kerivel et Nicole Dupont

     

     

     


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