• HAT : ’’Il faut sauver le Soldat Andry ’’ !

    19 août 2009 par Bonaventure sur COURRIER MADA

    Les déclarations de Monja Roindefo, Blanche Richard, la ministre de la Justice, clarifient le jeu politique des membres du gouvernement. Il n’y a plus de solidarité au sein de la HAT et le Président Andry Rajoelina doit en tirer les conséquences.

    Comment l’opinion tananarivienne peut-elle admettre que le Président de la HAT soit ainsi infantilisé par son propre Premier ministre et son entourage en lui demandant de réviser certaines clauses de la Charte ou bien en lui réclamant le report de Maputo II, en attendant les résultats de la Conférence Nationale pour être en conformité avec les Aspirations populaires ?

    Faut-il rappeler de nouveau, le parcours de combattant de Andry Rajoelina depuis 2007 qui a conquis sans l’appui des personnalités qui vocifèrent au sein de cette force de changement dont la moyenne d’âge est de 62 ans et qui revendiquent avec des élus indépendants, 70% des sièges dans la future structure de Transition. Qui ne sait pas que tout ce beau monde a soutenu Marc Ravalomanana en 2002 ? et après, a mis toutes leurs forces pour abattre le régime Ratsiraka, le ’’Haza Lambo’’, ce sont eux. Les archives le prouvent et maintenant ils em- ploient maintenant les mêmes méthodes pour se maintenir auprès de Andry Rajoelina, car leur avenir politique est menacé.

    C’est Antananarivo qui fait et défait les régimes. Maintenant que Ravalomanana est tombé, ils veulent tous récolter les dividendes, ah ! Si Herizo Razafimahaleo était encore vivant, il aurait mis déjà le holà devant cette cohorte d’opportunistes dont l’inconstance partisane décrédibilise Andry Rajoelina, regrettent certains.

    Andry Rajoelina a beaucoup perdu de l’estime d’une grande partie de ses électeurs de 2007 ; tous ces groupes qui se sont démenés et l’ont soutenu financièrement pour qu’il soit Maire et Chef d’un mouvement réformateur ; le voilà empêtré avec toute une équipe rapine qui ne pense qu’à leurs intérêts personnels et à ruiner le pays. Ce qui est quand même encourageant et déconcertant à la fois pour l’opinion, ce sont les victimes des exactions de 2002 qui ont pardonné leur geôlier Ravalomanana. Mais les complices d’antan de ce dernier reconverti au sein de la HAT ne l’entendent pas de cette oreille et veulent entraîner le Président Rajoelina et Ny Hasina Andriamanjato, un autre modéré, dans leur extrémisme. Personne ne peut revendiquer, représenter les aspirations populaires sans une élection démocratique. Le choix du peuple est sacré. C’est pour cette raison que le Président Rajoelina, en toute connaissance de cause, s’est engagé à œuvrer dans ce fameux processus du retour au nouvel ordre constitutionnel.

    On ne peut que l’encourager dans cette voie. Il y avait donc d’autres moyens de régler le problème intelligemment d’ailleurs et c’est pour cela que la majorité silencieuse fait appel aux jeunes, aux intellectuels, aux "avara-pianarana" pour enrichir le débat sur la société en accordant une importance à ce fameux dialogue inclusif et consensuel.

    Quand Mme Blanche Richard insiste sur la tenue de la Conférence nationale, les chercheurs et universitaires qui ont analysé l’évolution de la démocratie Africaine depuis l’effondrement du mur de Berlin rient sous cape. Les conférences nationales ont été un échec et ont entraîné beaucoup de pays dans des tensions politiques et des guerres civiles. L’échec de la conférence nationale de 1992 à Madagascar en est un exemple flagrant et malgré cela on veut revenir 20 ans en arrière.

    C’est ce manque manifeste de maturité et de culture politique qui minent le débat politique en galvaudant des slogans populistes sans que l’on ne maîtrise ni la notion, ni la signification et sans qu’il n’y ait ni de fond idéologique, ni de concepts et arguments qui cadrent avec la réalité mondiale. Encore moins d’ébauche d’un projet de société en réponse aux critiques sur la gabegie dans la gestion des affaires publiques.

    Les Technocrates et Opérateurs économiques maintenant en sont réduits au rang d’observateurs face à cette dialectique ou le paraître, le nombrilisme, le nationalisme de certains partis et associations. On a donné l’impression en 2009 de revivre les années 1960 - 1970 où la question de la souveraineté nationale, la libération du joug néo-colonial et l’accession à l’indépendance économique ont été le fonds de commerce de certains et qui veulent que les Malgaches reviennent à ce contexte de guerre froide. Cela s’appelle le retour du communisme primaire.

    La Chine et les Pays du Dragon sont souvent cités d’exemple en matière de réussite du développement, on ne peut les imiter car l’environnement international n’est plus le même, La haute technologie se propage très vite dans le mon- de, le contexte de 1980 favorisait encore la théorie de Liszt sur le protectionnisme pour ces pays.

    Malheureusement, le chantre de cette nouvelle propagande est le parti de Monja Roindefo, le Monima, Otrikafo et des groupuscules inconnus ainsi que des stations radios qui ne militent pas du tout à l’apaisement social et à la reprise économique.

    La population d’Antananarivo rime d’une seule voix "il faut sauver le Soldat Andry Rajoelina", en se débarrassant de ce joug qui l’oppresse, en lui accordant la foi pour Maputo II.

    Enfin le fait d’avoir mis un nouveau PDS dynamique à la tête de la Commune Urbaine pour relancer la Machine, n’a fait que renforcer de nouveau la popularité du Président Andry Rajoelina, car elle renoue à la tradition.

    http://www.courriermada.com/spip.php?article896


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