Appareillage du bateau MADAGASCAR…Le TGV Extérieur prêt à s’y embarquer

Le Président Andry Rajoelina a été de plus explicite hier, durant le discours qu’il a prononcé dans le cadre de la commémoration de la tuerie du 7 février 2009. « Le bateau va appareiller. Ceux qui veulent s’y embarquer, qu’ils montent.

« Ceux qui veulent rester à quai, qu’ils y restent ! ». Ainsi, le Président de la Haute autorité de la Transition ne cesse de jouer sur sa fameuse métaphore inhérente au bateau de la Transition pour lancer l’ultime appel aux politiques qui sont encore réticents à intégrer le processus de résolution de la crise. Ultime message qui, cette fois – ci, a été plutôt ferme et catégorique. En tout cas, ceux qui se plaisent encore à jouer le jeu des négociations peuvent ainsi dire adieu aux passagers de ce bateau. D’ailleurs, dans ce même discours d’hier, le Président Rajoelina a rappelé que l’heure n’est plus aux marchandages mais au changement sur tous les plans.
Quoi qu’il en soit, cette intervention présidentielle semble être une sorte de mise en garde lancée à l’endroit, notamment, des trois mouvances. Ces dernières qui, en dépit de l’évolution palpable des choses sur le terrain, veulent encore conjuguer le présent au passé de Maputo et d’Addis Abeba. Des politiques qui, au grand étonnement du monde entier, ne jurent que sur les intérêts personnels et, surtout, sur l’esprit de revanche. En effet, ces caciques des trois mouvances veulent tout simplement être installés sur un plateau d’argent de la Transition pour, tout compte fait, ronger la pomme de l’intérieur. Etant entendu que les stratégies et autres tactiques du désordre et de la déstabilisation qu’ils ont programmées durant deux années, n’ont guère connu le succès escompté. Mais, comme ils sont déjà conscients de leurs faiblesses sur tous les plans, ils n’ont trouvé mieux que d’avoir l’assurance d’être adjugés de pouvoirs exceptionnels, au sein des Institutions transitoires, dans le but machiavélique de rattraper leur retard.
Mais Andry Rajoelina, vigilant, a tout simplement rétréci leur marge de manœuvre. D’abord, par le premier appel à l’ouverture qu’il a étalé durant la cérémonie officielle de présentation de vœux, le 14 janvier dernier au Palais d’Etat d’Iavoloha. Là où il a clairement édifié que le bateau de la Transition est encore prêt à… repêcher ceux qui sont encore en mer. Et hier, il a limpidement indiqué que le même bateau va appareiller, avec ou sans ceux – ci. Lesquels ont ainsi largement le choix : soit être sur le pont de ce bateau soit être des… naufragés volontaires. Quoi qu’il en soit, l’itinéraire de ce bâtiment de la Transition est déjà tracé d’une manière claire : mise en place du Gouvernement d’union nationale ; élargissement du Parlement (Congrès et Conseil supérieur) et de la Ceni ainsi que tenue des élections. Le tout à boucler avant le 30 novembre de cette année. Toute autre démarche n’est qu’illusoire…